Ceci est un extrait legèrement modifié de l' éditorial écrit par Thoraya Ahmed Obaid, Directrice exécutive du FNUAP pour l'occasion:
" Bien qu’ayant mal débuté, l’histoire de Maty est celle d’une réussite. Un jour, à six ans, un voisin lui dit : « Viens avec moi, je vais te donner du chocolat ». Quand elle revient à elle, elle se trouve dans un lit d'hôpital, effrayée et endolorie. L’histoire s' ébruite rapidement. Sa vie change alors. Les enfants du voisinage l’appellent « Sekou, sekou! » « Perroquet, perroquet ! », surnom de l’homme qui l’a violée.
Maty se replie sur elle-même, sort le moins possible et se perd dans ses livres. A 18 ans, elle voit à la télévision un documentaire sur la violence sexuelle. Elle entend que beaucoup de filles qui ont été violées souffrent d’isolement, d’incapacité à se concentrer, de maux de tête, exactement comme si l’on parlait d’elle.
Un centre pour les jeunes.
L’idée qu’elle n’était pas la seule l’incita à se rendre au centre médicosocial pour les adolescents, l’un des huit de son pays, le Sénégal. L’assistante sociale lui dit que ce n’était pas de sa faute, que l’homme était un poltron et ne méritait que son mépris. Au centre, elle apprend pour la première fois à s’apprecier en tant que femme. Elle apprend qu’elle a des droits. {..} Petit à petit, elle releva la tête et pour la première fois, à reprendre une vie normale.
On peut dire que Maty a eu de la chance. Elle vit dans une grande ville près de l’un de ces centres où les jeunes peuvent se rendre lorsqu’ils ont besoin de conseils et de soins. La plupart des jeunes femmes, particulièrement si elles vivent dans la pauvreté n’ont aucun recours si elles sont victimes de violence ou si elles ont simplement besoin de conseils. Elles doivent se débrouiller seules, du mieux possible. [...] Pour elles, la « vie normale » comporte non seulement le risque de violence mais aussi un risque élevé de mortalité suite a des complications de grossesse ou d’exposition au virus VIH/SIDA.
Maty s’est mise à son tour au service de la communauté qui l’a aidée. [..] Maty a appris de sa propre expérience qu’il ne faut pas parler aux jeunes gens pour leur donner des conseils. Il vaut mieux échanger des idées avec eux ; comme elle le dit, "personne n’aime qu’on lui dicte ce qu’il faut faire ».
[..]
L’histoire de Maty prouve que la pauvreté n’est pas qu’une question de revenus : elle signifie aussi absence de protection contre la violence, absence de lieux sûrs, d’éducation, de soins médicaux, d’intégrité et de respect de soi pour les filles comme pour les garçons. L’éliminer, c’est permettre la participation des jeunes gens à un monde en évolution, donner les moyens de sortir de leur situation ceux dont la vie, comme celle de Marty, débute en situation d’infériorité, particulièrement peut-être ceux qui comme elle, ont tant à donner.
Pas une fatalité.
Maty est entrain de terminer sa licence. Elle a d’excellents résultats, obtient une bourse et a l’intention de poursuivre des études de 3e cycle sur le changement climatique. Elle lit toujours autant, des livres inscrits à son programme d’études mais aussi, toutes sortes de romans « du moment que j’apprends quelque chose » dit-elle.
Cette journée internationale de la jeunesse, le 12 août, est l’occasion pour nous rappeler de toutes les Maty du monde et de réfléchir au fait que, comme elle, beaucoup d'autres pourraient s’arracher à une vie de misère et devenir des éléments dynamiques de leur communauté, si seulement l’occasion leur en était donnée.
L’apport de services et de l’information nécessaires à ces jeunes pour leur permettre de s'epanouir contribueraient beaucoup à mettre une fin à l’extrême pauvreté avant la fin de ce siecle. Maty s’est fixé un objectif: construire un monde plus juste, plus sûr et plus harmonieux. Si nous tenons vraiment à honorer nos engagements, nous l’ y aiderons."
[L'integralité de ce texte n'est pas encore disponible en ligne] .
Et parce que vous avez lu jusqu' ici: voici en cadeau: "Feist" 1,2,3,4.
j adooooooooore Feist Messi Mr"Brightside . You're one of the few people i know who are living proof that "action speaks louder than words"...I mean your writings are the best I've ever got to read (don't start to blush and I'm so happy you left your list-o-matic habit!!) but man...under these sentences we can really feel compassion, field understanding of the situation....quite a hero!
ReplyDeletebizzzz
ps: let's say bahamas are only for the lazy girls hiding behind their nicknames...
MErci pour cette histoire très touchante !
ReplyDeleteOT: merci pour le mail aussi, je te tiens au courant. Bises !
@Jo,
ReplyDeleteFeist is quite refreshing isn't she? ( you know there is a list waiting somewhere waiting to be written :D)
@Vola,
De rien, deux fois. :) Et desole pour les anglicismes flagrants (sur le post comme dans le mail), mais tant qu'on se comprend, hey.... :)
happy end, that was a inspiring story :) thank's for the vid's and thank also for 'lay video anankiray :)
ReplyDeleteMaty io zaza io :)
> Maty io zaza io :)
ReplyDeleteAn-a-an efa hoe mbola velona i Maty ;)
Tena tsy itako indray iny fitaka kely iny...:)
ReplyDeleteI didn't understand most of the post...but I guessed the content of it... :)
ReplyDeleteThe video by Feist was lovely...such refreshing and simple coreography! Nice!
Hi Amrita,
ReplyDeleteJust landed in your lovely but rainy city :). Looking fwd to meeting you :).