10/12/06

struggles and abolition...

"The more you refuse to hear my voice
The louder I will sing
You hide behind walls of Jericho
Your lies will come tumbling
Deny my place in time
You squander wealth, that's mine
My light will shine so brightly
It will blind you
Cos there's......

Something inside so strong"
("Something inside so strong" Labi Siffre)

"Aoka aho,
Mba ho tompon-tsafidy,Mba tsy havela hihidy,
Ty vavako miteny, Ampy ho ahy izay,
Nitondra mangidy,Tsy tiako ho tadidy,
Reny rehetra ireny...
F'izaho sy ialahy, hamafy hafaliana,
Hanome fanampiana, ny mitovy amiko,
Raha eo ialahy, hiteny ireo nangiana
FAHAFAHANA no iriana, ho an'ny Taniko....
("Rahafahafahana" Mahaleo)

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint prosterné devant l'arche,
C'est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le coeur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres, je les plains.
Car de son vague ennui le néant les enivre,
Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre."
(Receuil: "Les Chatiments" de Victor Hugo /via Randiana)

Pour le 25eme anniversaire de l'abolition de la peine de mort:
( post brilliant sur ce sujet chez maitre Eolas via Vola.)

Discours contre la peine de mort que Victor Hugo fît devant l’
assemblée constituante en septembre 1848.

"Vous tenez à l'exemple. Pourquoi? Pour ce qu'il enseigne. Que voulez-vous enseigner avec votre exemple? Qu'il ne faut pas tuer. Et comment enseignez-vous qu'il ne faut pas tuer? En
tuant. [...]De deux choses l'une : ou l'exemple donné par la peine de mort
est moral, ou il est immoral. S'il est moral, pourquoi le cachez-vous? S'il est immoral, pourquoi le faites-vous? {...}
Je vous en défie! Pourquoi? Parce que vous en frissonnez vous-mêmes, parce que vous sentez bien que chaque pas en arrière dans cette voie affreuse est un pas vers la barbarie."

Discours de R. Badinter garde des sceaux, pour l’abolition de la peine de mort, en 1981 .

"Il s'agit bien, en définitive, dans l'abolition, d'un choix fondamental, d'une certaine conception de l'homme et de la justice. Ceux qui veulent une justice qui tue, ceux-là sont animés par une double conviction : qu'il existe des hommes totalement coupables, c'est-à-dire des hommes totalement responsables de leurs actes, et qu'il peut y avoir une justice sûre de son infaillibilité au point de dire que celui-là peut vivre et que celui-là doit mourir.
A cet âge de ma vie, l'une et l'autre affirmations me paraissent également erronées. Aussi terribles, aussi odieux que soient leurs actes, il n'est point d'hommes en cette terre dont la culpabilité soit totale et dont il faille pour toujours désespérer totalement. Aussi prudente que soit la justice, aussi mesurés et angoissés que soient les femmes et les hommes qui jugent, la justice demeure humaine, donc faillible.[...]

Pour les partisans de la peine de mort, dont les abolitionnistes et moi-même avons toujours respecté le choix, la haine répondant souvent à ce qui n'était que l'expression d'une conviction profonde, celle que je respecterai toujours chez les hommes de liberté, pour les partisans de la peine de mort, disais-je, la mort du coupable est une exigence de justice. Pour eux, il est en effet des crimes trop atroces pour que leurs auteurs puissent les expier autrement qu'au prix de leur vie.
Soyons clairs. Cela signifie simplement que la loi du talion demeurerait, à travers les millénaires, la loi nécessaire, unique de la justice humaine.
Du malheur et de la souffrance des victimes, j'ai, beaucoup plus que ceux qui s'en réclament, souvent mesuré dans ma vie l'étendue. Que le crime soit le point de rencontre, le lieu géométrique du malheur humain, je le sais mieux que personne. Malheur de la victime elle-même et, au-delà, malheur de ses parents et de ses proches. [...]
Mais ressentir, au profond de soi-même, le malheur et la douleur des victimes, mais lutter de toutes les manières pour que la violence et le crime reculent dans notre société, cette sensibilité et ce combat ne sauraient impliquer la nécessaire mise à mort du coupable. Tout le progrès historique de la justice a été de dépasser la vengeance privée. Et comment la dépasser, sinon d'abord en refusant la loi du talion? [...]
La vérité est que, au plus profond des motivations de l'attachement à la peine de mort, on trouve, inavouée le plus souvent, la tentation de l'élimination. [...]
Enfoui, terré, au coeur même de la justice d'élimination, veille le racisme secret. Si, en 1972, la Cour suprême des Etats-Unis a penché vers l'abolition, c'est essentiellement parce qu'elle avait constaté que 60 p. 100 des condamnés à mort étaient des noirs, alors qu'ils ne représentaient que 12 p. 100 de la population. Et pour un homme de justice, quel vertige ! [...]

6 comments:

  1. Anonymous3:40 PM

    Nos luttes...
    Très joli exercice de collationnement anglais français malgache!
    Merci monsieur !

    ReplyDelete
  2. Avec plaisir Lilia :),
    je me sens l'ame d'un revolutionnaire liberte ces derniers temps (mais oui bien sur ;) ).... Serieusement, le morceau de Labbi Siffre "sthg inside so strong" a ete utilise dans la musique du film "cry, the beloved country" sur l'apartheid et c'est poignant. A ecouter si possible.

    ReplyDelete
  3. Merci, hjk. Et merci de partager ces mots que je connaissais pas. A part hasta siempre, Comandante! ;) Et je cherche le mp3 de "rafahafahana", si tu l'as ;).

    ReplyDelete
  4. Merci enormement hjk,
    je crois qu'ils ne nous en voudront pas car toi comme moi avons achete l'integralite de leurs albums. ;) Je crois que tu es telepathe Hjk, car le second morceau que je cherchais desesperement, tu me l'as envoye sans que je ne le demande. Parfois, tu me fais peur...:)

    ReplyDelete
  5. Anonymous9:01 PM

    Le Napiste est bien sur d'accord sur l'idee de l'abolition defendue par ces
    grands hommes , au sein desquels essentiellement V. HUGO et BADINTER...Mais
    j'aurais garde une place a la peine de mort pour certains crimes, quand ils
    sont averes,reconnus par leurs auteurs, particulierement monstrueux, et
    surtout repetitifs...De nos jours, cette" definition" s 'appliquerait par
    exemple a des criminels comme Dutroux, Fourniret, De Haulmes. Il faut
    absolument qu'il n'y ait plus aucun doute sur l'identite du criminel et sur
    le caractere "serial killer"...Mais je pense que ces individus doivent subir
    la peine capitale, en ayant" perdu l'honneur de vivre, definitivement"....
    Voila, c'est mon opinion et je la maintiens plus que jamais

    ReplyDelete
  6. > Jo, "conversation intime ?" ;) c'est encore plus "och" apres un petit verre de rouge :)
    > napiste,
    Ah ! "l'honneur de vivre" de Robert Debre c'est cela ? Justement, le point principal, c'est que la societe ne peut se rabaisser au stade de ces criminels. Par contre, d'un point de vue strictement personnel ....

    ReplyDelete